Une politique de petits pas. Sur des sujets aussi sensibles que les essais nucléaires français en Polynésie française, qui ont causé des troubles environnementaux et sanitaires pour les populations locales, Emmanuel Macron avance avec prudence. Lors d’un déplacement sur place, en juillet 2021, le chef de l’Etat avait reconnu une «dette» à l’égard de l’archipel, en raison des 193 essais nucléaires menés entre 1966 et 1996. «J’assume et je veux la vérité et la transparence avec vous», avait-il déclaré devant un parterre de représentants polynésiens, promettant au passage l’ouverture d’archives.
Six mois après sa visite, les choses avancent. Près de 35 000 documents vont être déclassifiés, annonce ce vendredi le ministère des Armées. Ces archives ont été analysées par une commission installée début octobre par la ministre déléguée à la Mémoire et aux Anciens Combattants, Geneviève Darrieussecq. Son but était d’examiner les documents relatifs aux essais nucléaires susceptibles d’être communiqués. Ceux comportant des informations «proliférantes» – pouvant aider à la fabrication d’une arme nucléaire – ont été écartés. Genevi