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Libération
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Et Jean-Marie Le Pen redevint «papa» : l’inquiétant storytelling de Marine Le Pen

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Bien légitime à pleurer son père, Marine Le Pen préoccupe en revanche quand elle semble regretter d’avoir exclu du Front national cet antisémite impénitent.
Jean-Marie Le Pen et sa fille Marine, candidate à la présidentielle, lors d'un meeting du Front national à Nice, le 30 mars 2012. (Boris Horvat/AFP)
publié le 13 janvier 2025 à 15h26

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On ne niera pas ici la peine d’une fille au moment de la mort de son père. Quels qu’aient pu être les hauts et les bas de leur relation. Les larmes de Marine Le Pen au moment où des journalistes lui ont appris, dans l’avion la ramenant de Mayotte, le décès de Jean-Marie Le Pen (photo publiée puis dépubliée par Paris Match sur le réseau social X) ou lorsque celui-ci a été enterré dimanche 12 janvier dans le caveau familial orné d’une croix celtique à La Trinité-sur-Mer (Morbihan) appartiennent à sa vie privée. Il n’y a donc pas lieu ici de les commenter. Mais l’interview dominicale que la triple candidate à la présidentielle a choisi d’accorder en ces circonstances au magazine bolloréen JDNews est d’une autre nature, beaucoup plus politique.

Dans cet entretien en forme de tribune, Marine Le Pen affirme que la décision d’exclure son père du Fron