Et si les députés de Renaissance décidaient de naître ? S’ils décidaient que la modernisation de notre vie politique, promise par le Président et que l’on attend toujours, passait par eux ? C’est le moment ! Devenir de vrais législateurs, messieurs dames de la majorité, ne dites pas que vous n’en avez jamais rêvé, depuis cinq ans pour les anciens et trois mois pour les quelques nouveaux ? Il ne s’agit pas de dire par une de ces caricatures faciles que les parlementaires de la majorité ont été, ces dernières années, plus godillots que leurs prédécesseurs des majorités d’avant. Juste leur faire remarquer qu’ils peuvent, en raison d’une conjoncture institutionnelle inédite, redonner du lustre au débat et du prestige à leur fonction.
Cette circonstance, la voilà : le Président ne peut plus se représenter. D’ordinaire, le chef de l’Etat domine les débats parce que, surtout depuis l’inversion du calendrier, chaque député se pense élu dans le sillage de la présidentielle. Mais là, pour la première fois depuis 1958, les parlementaires ont la certitude que leur réélection ne dépendra pas du chef de l’Etat.
Destinée de la réforme des retraites
Ils pourraient donc décider de prendre les choses en main. Ils pourraient par exemple décider entre eux de quelle façon, par quel chemin parlementaire et selon quel délai, la réforme des retraites doit être faite