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Libération
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Etre de gauche et ne pas faire tomber le gouvernement Bayrou, ce n’est plus tenable

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Gouvernement Bayroudossier
Entre une copie budgétaire décevante, une écologie négligée et les postures droitières du ministre de l’Intérieur, il sera difficile aux socialistes de justifier la non-censure du Premier ministre.
Le Premier ministre, François Bayrou, et le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, à l’Elysée, à Paris, le 3 janvier. (Abdul Saboor/REUTERS)
publié le 27 janvier 2025 à 10h42

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En ne votant pas la première motion de censure visant le gouvernement Bayrou – celle qui fut déposée mi-janvier après la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre – la majorité du groupe socialiste s’est donnée du temps (même si huit d’entre eux avaient sauté le pas sans attendre). Du temps pour continuer de négocier et obtenir des «victoires» suffisamment probantes pour justifier de ne pas faire tomber ce gouvernement au moment du budget, après le recours par l’exécutif à l’article 49.3 pour le faire passer faute d’une majorité à l’Assemblée nationale pour le voter. Cette stratégie pouvait s’expliquer et se justifier, elle a même trouvé un vrai écho dans une partie de l’électorat de gauche tandis que les insoumis – et c’est bien leur droit – ont dénoncé cette initiative solitaire des socialistes. Mais alors qu’on arrive au bout de cette séquence, force est