Y croire quand même. Espérer malgré tout, en dépit des sondages aussi constants et déprimants que les averses qui détrempent, ce samedi, les Docks d’Aubervilliers. Réuni pour un dernier meeting national, le camp présidentiel s’interdit de céder au défaitisme et affiche un moral qui ne fléchit pas – ou pas autant que la courbe de la liste de Valérie Hayer dans les enquêtes d’opinion. En fond, un Hymne à la joie remixé, pour dissiper la petite musique d’une défaite annoncée. Aux murs, les affiches, que Renaissance et ses alliés ont trimballé toute la campagne, destinées à toucher le cœur des électeurs pro-européens – Jacques Delors voisinant Simone Veil et l’accolade entre Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky, en écho à Helmut Kohl – François Mitterrand main dans la main. Mais sur l’écran, a surgi un nouveau slogan, qui dit bien toutes les forces que devra jeter la majorité dans cette ultime manche : «Rien n’est joué».
Labeur
C’est vrai que le mot d’ordre est plus engageant que «foutu pour foutu», mais ce n’est pas si facile de s’y tenir. Dans les travées, un ministre concède que