Bis repetita. Deuxième élection européenne d’affilée en solitaire pour le Parti communiste français et deuxième échec. Ce dimanche 9 juin, la jeune tête de liste du PCF Léon Deffontaines n’a récolté que 2,3 % des suffrages selon les premières estimations de l’institut Ipsos pour France Télévisions et Radio France. Soit autant que la liste emmenée par Ian Brossat en 2019. Le Picard de 28 ans échoue donc à 2,5 unités du seuil des 5 % nécessaires pour envoyer des élus au Parlement européen.

Pour les communistes, le résultat n’a rien d’une grande surprise. Aucune enquête d’opinion, ces derniers mois, n’a donné Deffontaines au-dessus de 3,5 %. Et ce malgré une campagne marquée par des prestations remarquées dans les débats télévisés. Cette année, le candidat communiste voulait notamment convaincre «les fâchés pas fachos» de ne pas glisser de bulletins Rassemblement national dans l’urne. C’est raté.

Les résultats de ce 9 juin montrent que les communistes ne progressent pas depuis la fin du Front de gauche, cette alliance avec Jean-Luc Mélenchon entre 2009 et 2018. Le score de Deffontaines est quasiment identique à celui de Fabien Roussel lors de la dernière présidentielle (2,28 %). Ce qui n’empêche pas le secrétaire national du PCF de préparer sa deuxième candidature pour 2027. Même si ce dimanche soir le Nordiste a mis, semble-t-il, un peu d’eau dans son vin en appelant la gauche à travailler à un «pacte pour la France» après l’annonce d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale.

Article mis à jour à 21h30 avec la réaction de Fabien Roussel à l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale.