De son dernier grand bain électoral, aux européennes de 2019, François-Xavier Bellamy a gardé son lot de souvenirs mêlés. Le meilleur et le pire. D’abord, les réserves émises par des figures de son propre camp, refroidies par son opposition assumée à l’IVG. Puis le frémissement d’intérêt de la «droite Trocadéro», noyau dur des Républicains (LR) énamouré de ce jeune conservateur, professeur de philosophie, catholique pratiquant. Jusqu’à la chute, vertigineuse, le soir du 26 mai : un score minuscule, 8,4 %, derrière les écologistes, les macronistes et l’extrême droite. Une rouste historique pour la droite – qui, c’est vrai, a connu pire depuis avec les 4,8 % de Valérie Pécresse à la présidentielle de 2022. Amère, l’expérience ? Bellamy garde la foi intacte. «Il est mystérieux comme bonhomme, élude un ami. Il est combatif, sûr de lui, de sa capacité à convaincre.»

Il faut donc l’imaginer heureux, Bellamy. Rien d’évident tant