Avant de partir en campagne, Léon Deffontaines a longuement échangé avec Ian Brossat. Après avoir porté le flambeau du PCF aux européennes de 2019, celui qui est aujourd’hui sénateur de Paris avait quelques conseils à donner à son jeune successeur. Notamment celui de ne pas partir trop tôt dans la bataille. «C’est ce qu’on a fait la dernière fois, j’étais cramé dans la dernière ligne droite», lui a-t-il dit. Après avoir été l’une des révélations du scrutin en brillant notamment dans les débats télévisés, l’élu parisien n’avait pu faire mieux qu’un petit 2,49 %, loin des 5 % nécessaires pour avoir des élus au Parlement européen. Cette fois, autant faire différemment pour que les communistes fassent leur retour à Bruxelles et Strasbourg.
Face-à-face avec Jordan Bardella
Las, malgré les recommandations et les ajustements, le résultat au soir du 9 juin risque d’être le même qu’en 2019. Aucun sondage durant la campagne n’a donné Léon Deffontaines au-dessus des 3 %. Comme son prédécesseur pourtant, le Picard, inconnu du grand public avant de se lancer, s’est montré performant lors des joutes télévisuelles, cherchant toujours le face-à-face avec le candidat d’extrême droite Jordan Bardella. Avec un objectif bien précis :