«A 600 000 voix près !» Pendant des jours, au lendemain du premier tour de la présidentielle de 2017, les insoumis ressassent : il manquait si peu de voix pour que Jean-Luc Mélenchon atteigne le second tour. Marine Le Pen, la candidate du Front national, ne le distance que de deux points. Peu importe si François Fillon est encore devant, en troisième position. Dans le monde insoumis, on se concentre sur les réussites. Ces 600 000 voix, Eric Coquerel, pourtant ancien de chez Jean-Pierre Chevènement, convainc le leader insoumis que c’est dans les quartiers populaires qu’elles étaient. Aux législatives qui suivent, lui-même est élu en Seine-Saint-Denis, comme cinq autres députés sur les 17 à l’échelle de la France. Après une campagne passée à essayer de convaincre les «fâchés pas fachos», ces classes populaires tentées par l’extrême droite, «la ligne Coquerel l’emporte», se souvient un fidèle. Ce fidèle qui accompagne Mélenchon depuis plus de quinze ans a organisé en 2018 et 2024, à Epinay-sur-Seine, des «rencontres nationales des quartiers populaires» destinées à ancrer LFI dans ces territoires touchés par la pauvreté.
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