«Il y a trois critères pour évaluer notre score, théorise un ex-ministre macroniste à propos des élections européennes du 9 juin. Est-ce qu’on est au-dessus de 20 % ? Est-ce qu’on est à moins de cinq points du RN ? Est-ce que l’écart entre nous et Glucksmann est plus grand qu’entre nous et le RN ?» Alors que la campagne démarre à peine, la réponse de la plupart des sondages à ces trois questions est triplement négative. La liste de la majorité présidentielle conduite par Valérie Hayer se tasse entre 17 et 20 % selon les différentes études d’opinion, une dizaine de points derrière celle du Rassemblement national, pendant que la liste PS-Place publique de Raphaël Glucksmann réalise une légère percée, oscillant entre 10 et 13 %.
«Il peut rassembler une partie de notre électorat, qui ne veut pas voter pour nous et ne veut pas aller vers les extrêmes, diagnostique une dirigeante de la majorité. Il peut y avoir des vases communicants entre nous et lui. Mais pour l’instant, personne ne le connaît dans les sous-préfectures de Bretagne.» En plus de se disputer le centre gauche, séduit par François Hollande en 2012 puis par Emmanuel Macro