Une quarantaine de têtes blanches patientent dans le froid devant les portes closes de la grande salle de concert de Tournefeuille, près de Toulouse (Haute-Garonne), ce dimanche 24 mars dans l’après-midi. Malgré un grand soleil, la température rend l’attente pénible pour certains des militants socialistes déposés là par un car. «Bon, ils ouvrent quand ?» râle l’un d’entre eux. «Roh, c’est long», grommelle un autre. Soudain, une trentaine de jeunes, armés de drapeaux PS, Place publique ou tricolores, arrivent en chantant sans faire moufter les impatients. «On est là, on est là, même si Macron ne veut pas nous on est là», «on est plus chaud, plus chaud que le climat». Une sorte de rencontre entre deux mondes. Le député du Calvados Arthur Delaporte, bras en écharpe à cause d’une mauvaise chute à vélo, passe par là. «C’est beau cette liesse, non ? lance-t-il. Typiquement, lors des dernières européennes en 2019 on n’avait pas vu ça.» La preuve, à ses yeux, qu’«il se passe quelque chose» en vue du scrutin prévu le 9 juin.
Pour la liste Parti socialiste-Place publique, c’est le premier grand meeting de la campagne après quelques événements de moyenne envergure. Il intervient quelques jours seulement après la publication d’un sondage Harris Interactive pour Challenges dans lequel la tête de liste Raphaël Glucksmann,