Un drôle de ballet se joue ce jeudi 7 mars, à deux pas de l’Elysée. Aussitôt sortis de la rencontre organisée par Emmanuel Macron pour aborder la situation en Ukraine, les différents chefs de partis se succèdent tour à tour devant les journalistes pour débriefer devant les caméras. Le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, s’inquiète de «l’entêtement militaire» d’Emmanuel Macron quand le secrétaire national du PCF Fabien Roussel décrit un Président «prêt à s’engager dans une escalade guerrière qui peut être dangereuse». «C’est extrêmement inquiétant», abonde la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier, pendant que le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, déplore «[des] déclarations intempestives du Président [qui] ont conduit à diviser les Européens». Quatre expressions différentes pour une condamnation unanime de la stratégie d’un chef d’Etat qui estime que le soutien français à Kyiv ne doit avoir «aucune limite». Mirage d’unité sur un sujet pourtant explosif à gauche.
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