Le buste droit, il cite le général de Gaulle. La défense, «c’est la première raison d’être de l’Etat. Il n’y peut manquer sans se détruire lui-même». Dans la cour du nouveau siège de Les Républicains (LR), ce mardi 19 mars, le général Christophe Gomart revient sur ses états de service : «J’ai servi la France pendant trente-six ans.» A 63 ans, il s’embarque pour une nouvelle aventure, politique cette fois. Le patron du parti, Eric Ciotti, a annoncé qu’il serait en troisième position sur la liste LR pour les européennes. S’il dit avoir hésité, le militaire a répondu favorablement à la demande du patron de LR dans un «moment crucial […] où la géopolitique est complexe». Et parce que ce «parti de l’ordre et de la liberté» colle à ses valeurs.
Pour la droite, à la recherche d’un profil régalien pour le scrutin du 9 juin, la prise est significative. Ancien patron de la Direction du renseignement militaire (DRM) et du Commandement des opérations spéciales (COS), avant d’exercer dans le privé ces dernières années, Christophe Gomart est une figure respectée de la communauté militaire. «Un parcours dense, riche, impressionnant, au service de notre nation», a vanté Ciotti, évoquant sa «vision stratégique» : «Regarder loin, anticiper les risques, les menaces.»
«Une figure d’autorité»
Reste à savoir ce que la recrue apportera sur le plan politique. Le patron du parti voit déjà en lui un «atout important», signe que LR est «un parti de gouvernement, sérieu