Menu
Libération
Chez Pol

Européennes : la campagne de Valérie Hayer ne passionne pas les macronistes

Elections européennes 2024 dossier
La stratégie de la tête de liste Renaissance fait douter les parlementaires du camp présidentiel qui constatent que «cette campagne ne mobilise pas les foules».
La tête de liste Renaissance aux Européennes, Valérie Hayer, lors de son premier meeting de campagne à Lille, le 9 mars. (Albert Facelly/Libération)
publié le 24 avril 2024 à 11h34

Extrait de Chez Pol, notre newsletter politique réservée à nos abonnés : découvrez-la gratuitement.

Chez Renaissance, la campagne de Valérie Hayer fait douter les parlementaires. A la veille du discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne, jeudi 25 avril, censé donner un coup de fouet à la campagne des européennes, les doutes émergent chez les troupes du chef de l’Etat. «Les sondages plombent l’ambiance…» lâche, fataliste, une députée Renaissance.

Dans le dernier «rolling» Ifop publié mardi 23 avril, la tête de liste de la coalition présidentielle chute encore, à 17%. Loin derrière les 31,5% de Bardella. Et à cinq petits points de Raphaël Glucksmann (PS-PP), donné à 12%. Chez les députés macronistes, qui profitent des vacances parlementaires pour battre la campagne sur le terrain, le manque d’entrain est criant, tout comme la crainte d’un risque de démobilisation le 9 juin à cause de l’effet barbecue. «Cette campagne ne mobilise pas les foules», concède la députée Renaissance, qui ne compte pour l’heure qu’une trentaine de personnes inscrites à une réunion publique locale, et ce malgré la présence d’une ministre.

D’où l’attente du discours présidentiel, vu comme le véritable lancement de la campagne. «Il faut qu’on entre dans le dur», s’impatiente notre élue, en attente du programme et de la composition de la liste. Cette députée s’interroge aussi sur la notoriété de Hayer. Et sur ses arguments de début de campagne : «Vouloir prôner le sérieux, c’est bien. Mais ça ne réveille pas les foules pour aller voter.» Et la même élue de pointer, pour finir, le «boy’s club» de l’état-major macroniste qui briderait, selon, elle, la tête de liste : «Il faudrait qu’elle ait plus de latitude. Car si c’est juste une porte-parole…»