L’affiche promettait d’être alléchante pour les électeurs de gauche radicale. Une alliance entre La France insoumise et le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), tendance Philippe Poutou et Olivier Besancenot, était en discussion pour les élections européennes. Trois réunions et des heures de négociations plus tard, l’union n’aura finalement pas lieu. Dans une lettre envoyée jeudi 22 février, la direction de LFI ferme définitivement la porte à une liste commune, estimant que «les discussions ont fait émerger une série de désaccords» qui «paraissent aujourd’hui trop importants pour garantir notre capacité commune à mener une campagne cohérente».
Les Insoumis mettent en avant un premier sujet de tension : l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. Pour eux, c’est non. La tête de liste Manon Aubry a plusieurs fois expliqué qu’une entrée du pays en guerre dans l’UE créerait une «concurrence déloyale» et tirerait vers le bas l’ensemble des standards sociaux et environnementaux. Le NPA se prononce au contraire en faveur de cet élargissement, considérant qu’il faut entendre «la demande des courants progressistes ukrainiens qui cherchent des points d’appuis dans la guerre contre Poutine». «C’est une position contraire à nos engagements et à nos programmes, répliquent les