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Si l’Assemblée a repris un petit rythme de croisière avec l’examen de textes relativement importants comme la loi d’orientation agricole ou la fin de vie, le moral général des troupes est un peu à l’image du temps qu’il fait : mauvais. «La majorité n’a jamais été aussi peu unie», pointe un historique du camp présidentiel, «car le macronisme en tant que projet idéologique est mort, et nous sommes dans une gestion au fil de l’eau, alors que s’ouvre le processus de succession».
A ce titre, Edouard Philippe, soupçonné de vouloir surfer sur la déroute annoncée du 9 juin pour lancer sa course en solitaire, agace de plus en plus parmi les députés de l’aile gauche. Eternel serpent de mer depuis le début du second quinquennat, la création d’un groupe parlementaire macroniste de sensibilité sociale-démocrate, distinct de Renaissance, est selon plusieurs sources, une hypothèse de plus en plus crédible à l’issue des élections européennes.
«Ça revient cette fois avec une insistance inédite», certifie le même élu cité plus haut. «Ce serait pour contreba