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Le débat Macron-Le Pen n’aura pas lieu. Emmanuel Macron le voulait, Marine Le Pen le refuse avec un argument caché et un argument politique revendiqué. Le caché, le voici : il est à peu près certain que, comme ce fut le cas pour leurs deux précédents duels télévisés en 2017 et 2022, et comme ce fut le cas de façon encore plus éclatante lors du face-à-face Bardella-Attal le 23 mai, les différences de niveau général, de maîtrise de dossiers et de cohérence du propos auraient toutes les chances d’être en défaveur de Marine Le Pen. L’argument politique revendiqué, le voici : comme le dit à juste titre la patronne du Rassemblement national, Emmanuel Macron ne pourrait pas s’impliquer à ce point dans la campagne sans en tirer, d’une façon ou d’une autre (démission ou dissolution), des conséquences politiques. Voilà une position de principe et de gouvernance tout à fait logique.
Mais la boîte à outils monarchienne de la Ve République offre tout ce qu’il faut au Président pour lui permettre de faire fi des bonnes pratiques démocratiques. Le chef de l’Etat peut, s’il le souhaite, ne tirer aucune conséquence d