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Pour la plupart d’entre nous, aujourd’hui l’idée de l’appartenance politique est une idée assez évanescente. Les affiliations à un camp précis à l’intérieur d’une large gauche délavée se sont étiolées ces dernières décennies, avec la mort des grands schémas explicatifs et globaux, des grilles de lectures partisanes et des moules idéologiques dans lesquels on s’installait bien confortablement. Les politologues appellent ça la «désaffiliation partisane», les sondeurs la «volatilité électorale». Ce nouvel état politique, dans lequel nous errons en grande majorité, fait de la veille de jour du scrutin, non plus un moment d’excitation, d’espérance et de détermination mais plutôt une période pénible durant laquelle l’aquoibonisme le dispute à l’incertitude. Au lieu de choisir nous éliminons, au lieu de nous engager nous calculons, au lieu d’affirmer une conviction nous participons à une tactique.
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Ce sentiment pourrait être démultiplié s’agissant de l’élection qui a pour objectif de désigner des députés européens que nous ne connaissons pas (hormis les têtes de listes) et qui iro