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Manque à gagner

Evasion fiscale : la gauche plaide pour un «impôt universel»

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A gauche, les grands travaux pour 2027dossier
Réunis en colloque à l’Assemblée nationale jeudi 5 octobre après-midi aux côtés de juristes, économistes et journalistes, plusieurs députés de gauche se sont accordés dans leurs propositions pour taxer le «déficit fiscal» des multinationales.
De gauche à droite : François Ruffin, Charlotte Leduc, Jean-Luc Mélenchon lors de l'Université d'été de La France insoumise, à Châteauneuf-sur-Isère le 26 août 2023. (Bruno Amsellem/Libération)
publié le 6 octobre 2023 à 15h37

Entre 80 et 100 milliards d’euros de manque à gagner chaque année dans les caisses de l’Etat à cause de l’évasion fiscale. C’est l’estimation réalisée par le syndicat Solidaires finances publiques et citée par la députée insoumise Charlotte Leduc en préambule du colloque qu’elle a organisé jeudi 5 octobre après-midi à l’Assemblée nationale sur le sujet. Autour de la table, économistes, journalistes et juristes. Mais aussi plusieurs députés de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) comme Nicolas Sansu (Gauche démocrate et républicaine, GDR), Eric Coquerel (LFI), Christine Arrighi (EE-LV) ou encore Christine Pirès Beaune (PS), qui ont présenté leurs propositions communes.

«La question, c’est est-ce que chacun paye sa juste part. Pour que le pacte social soit respecté, il faut que le pacte fiscal soit respecté», a introduit Nicolas Sansu, député du Cher. Si les intervenants qui se sont succédé ont concédé des avancées en matière de lutte contre l’évasion fiscale ces dernières années, le chemin est, selon eux, encore long : «Il faut qu’on arrive à rendre illégal ce qui reste dans la zone grise et qu’on dispose d’une vraie liste des paradis fiscaux», a réclamé Charlotte Leduc. Mais pour l’élue de Moselle, rapporteuse spéciale au sein de la commission des finances sur les questions d’évasion fiscale, l’arme maîtresse reste «l’impôt universel».

Taxer le «déficit fiscal»

Cette mesure, défendue par Jean-Luc Mélenchon depuis sa première campagne pour l’élection présidentie