Esclandre mardi 28 mai à l’Assemblée : le député LFI Sébastien Delogu a brandi un drapeau palestinien, provoquant l’ire de Yaël Braun-Pivet et de la majorité, qui a convoqué un bureau de l’Assemblée pour décider d’une sanction. À l’issue de la réunion du bureau, une censure avec exclusion de 15 jours et privation, pendant deux mois, de la moitié de l’indemnité parlementaire est prononcée contre l’insoumis proche de Jean-Luc Mélenchon. Une décision approuvée dans l’hémicycle par les députés RN, LR et de la majorité. Le PS, les écologistes, les communistes et les insoumis ont voté contre la sanction.
La sanction prononcée est la plus haute prévue par le règlement de l’institution et elle semble, pour Naïma Moutchou, disproportionnée. Le Figaro rapporte que la vice-présidente Horizons de l’Assemblée a jugé le verdict un poil trop sévère : «Son comportement est répréhensible, le geste est politique et polémique mais il n’y a pas d’acte de violence. Une censure simple paraît plus proportionnée.»
Et cette voix discordante de la majorité de rappeler que «lors de la législature précédente, Sébastien Nadot (ex-LREM) avait brandi une banderole «La France tue au Yémen» et il avait seulement écopé d’un rappel à l’ordre avec inscription au procès-verbal. La sanction avait été la même pour François Ruffin lorsqu’il était venu en maillot de foot dans l’Hémicycle.» Cette proche d’Edouard Philippe insiste : «C’est notre crédibilité en tant qu’institution qui est en jeu.» Ce qui ne pose visiblement pas de problème à la majorité relative et à la présidente de la chambre basse.