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Extrême droite : après la descente de Romans-sur-Isère, une mouvance en ébullition

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Alors que des groupes radicaux continuent d’appeler à manifester, les services de sécurité redoutent de nouvelles violences et constatent la mobilité des militants, capables de converger de toute la France pour des opérations communes.

A Grenoble, lundi, en marge d’un rassemblement du parti Reconquête en hommage à Thomas. (Pablo Chignard/Libération)
ParWilly Le Devin
Journaliste au service enquêtes
Maxime Macé
Journaliste politique
Pierre Plottu
Journaliste politique
Publié le 01/12/2023 à 7h03

«Désormais, on s’attend à voir surgir des appels à l’action et des militants traverser à nouveau la France pour faire le coup de poing.» C’est un haut gradé du renseignement, rencontré par Libération, qui fait ce pronostic. Presque deux semaines après la mort de Thomas, le 19 novembre à Crépol (Drôme), l’extrême droite radicale continue de se mobiliser sur tout le territoire. Prétendant défendre la mémoire du lycéen de 16 ans tué à coups de couteau à la fin d’un bal, et si possible le venger, différents groupuscules continuent d’appeler à des rassemblements – régulièrement interdits par les autorités, comme ce vendredi 1er décembre à Paris et Bordeaux. Samedi dernier, à Romans-sur-Isère, c’est même à une descente punitive que sont confrontées les forces de l’ordre, qui ont fait face à plusieurs dizaines de militants radicaux dans le quartier d’origine de certains acteurs du drame de Crépol.

Plusieurs jours après cette opération, le profil de ses organisateurs continue de se préciser. «L’expédition a rassemblé des néonazis. Mais sur les 80 à 100 participants, le gros des troupes et l’initiative étaient clairement d’obédience identitaire», confie à Libé la même source au sein du renseignement. Sont visés