Auraient-ils inventé la reconstitution de ligue dissoute avant même que la dissolution ne soit prononcée ? Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé mercredi en Conseil des ministres l’interdiction du groupuscule d’extrême droite radicale «Bordeaux nationaliste». Selon les termes du décret, celui-ci «promeut une idéologie xénophobe, appelle à la haine et à la violence». En outre, ses militants sont régulièrement mêlés à des violences. Le mouvement était pourtant, selon nos informations, en sommeil depuis cet été au profit d’un nouveau groupe apparu dans la foulée : «La Bastide bordelaise». Mêmes militants, mêmes modes d’action violents, même doctrine : celui-ci échappe pour sa part à la dissolution.
Propagande viriliste et raciste
Le décret de dissolution est un inventaire à la Prévert des méfaits de Bordeaux nationaliste et de ses militants. De multiples dégradations et agressions en réunion revendiquées sur les réseaux sociaux et commises dans la capitale du vin, mais aussi un peu partout sur le territoire. Par exemple : «Le 5 février 2022, alors qu’ils entendaient commémorer la manifestation parisienne du 6 février 1934, […] l’un de ses dirigeants se confrontait violemment à des militants de la mouvance antifasciste, [un autre] fonçant délibérément, au volant de son véhicule, en direction du groupe d’antifascistes, renversant et blessant l’un d’eux.»
Outre la propagande viriliste et raciste répandue en ligne par ces radicaux bordelais, les autorités mettent en avant les liens ét