Appeler à la «croisade» contre la «secte mahométane» ou qualifier un autre influenceur d’extrême droite de «suceur de juifs» est presque un classique pour Boris Le Lay. Cet homme, dont tout tend à démontrer qu’il tient le site interdit et violemment raciste et antisémite «Démocratie participative» (ou «DemPart») qui incite à «évangéliser» la France à coups de tracts nazis, vit actuellement caché au Japon, et ce depuis dix ans. Condamné à plusieurs dizaines de reprises pour des appels à la haine ou injures raciales autant que pour négation de crime contre l’humanité et menaces de mort, le quadragénaire breton cumule plus d’une dizaine d’années de prison à purger. Il ne peut être extradé, car marié avec une Japonaise, et continue à déverser son torrent de haine en ligne et à cumuler de nouvelles condamnations. Fin juillet, par exemple, DemPart relayait le discours du suprémaciste blanc américain Nick Fuentes, loué pour avoir récemment appelé à la «guerre sainte» contre les Juifs, déclarant : «nous ferons mourir» ces «ennemis du Christ».
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L’une des dernières victimes du blogueur extrémiste est l’élue Renaissance de Rosny-sous-Bois Shannon Seban, cible d’une énième saillie antisémite. L’ancienne conseillère de Bruno Le Maire, assez présente dans les médias, a annoncé fin juillet avoir déposé plainte. La semaine dernière, Jean-Luc Mélenchon et le député LFI Thomas Portes – dont «DemPart» se félicite qu’il soit menacé de mort par un g