Suivi par près de 2,5 millions de personnes sur YouTube avec sa chaîne de vulgarisation scientifique «Nota Bene», Benjamin Brillaud est le principal vulgarisateur français spécialisé en histoire de la plateforme. Très violemment harcelé par la fachosphère et ses influenceurs, qui voient en lui un adversaire partageant des connaissances allant à l’encontre de leur récit idéologique, il dénonce une «guerre d’usure».
Lorsqu’on est un vulgarisateur scientifique en histoire, les attaques de l’extrême droite sont-elles une réalité ?
Oui ! Même si, avec le temps, on s’endurcit… C’est une réalité qui se cantonne toutefois très largement à ce qui se passe en ligne. C’est par vague : un influenceur important de l’extrême droite me pointe du doigt et c’est la curée. Sur des plateformes comme YouTube, ces «clashs» sont courants mais l’extrême droite en est particulièrement friande : ils attaquent nommément avec un ton très véhément, appellent au «débat» avec des accents virilistes… Le but est de surfer sur la notoriété des vidéastes plus suivis, de jouer avec les algorithmes pour tenter de gagner en visibilité. Et s’il y a réponse ou interaction c’est le jackpot. C’est une stratégie très bien rodée dans la fachosphère.
Contre-offensive
Au-delà des questions d’algorithmes et de visibilité, vous ê