Ces derniers temps, le carnet de bord que tient Fabien Roussel depuis 2017 se remplit plus vite que d’habitude. Utilisé pour prendre des notes lors de ses rencontres, le cahier de l’ex-député centralise aujourd’hui les moindres observations du secrétaire national du PCF à propos des négociations du Nouveau Front populaire (NFP) pour tenter de former un gouvernement. «C’est trop long, je m’impatiente», a-t-il ainsi écrit dans la nuit de mardi et mercredi. Après trois jours d’échanges, le communiste aimerait que la gauche accélère et se mette d’accord sur le nom d’un Premier ministre.
Comment réagissez-vous à la lettre d’Emmanuel Macron ?
C’est un déni de réalité. Il ne veut toujours pas accepter la défaite et l’unique demande des Français : le changement ! Le président de la République est le garant des institutions. Il doit accepter le résultat des urnes. Son camp a été défait et les députés du NFP sont arrivés en tête. Il doit nous laisser gouverner et permettre à l‘Assemblée de mettre en place un gouvernement dans le cadre d’une majorité relative. Il doit ainsi demander à ses députés de ne pas s’opposer au budget que nous mettrons en place. Les Français doivent pouvoir juger, ce sont eux les juges de paix.
Mais où en êtes-vous de vos discussions à gauche ?