Un visage vaut parfois mieux qu’un long discours. Il fallait voir les trombines des députés LR écouter François Bayrou, ce mardi 17 décembre à l’Assemblée, pour ses premières questions au gouvernement… «C’est la méthode de l’anesthésie», se marre l’un d’eux, quand un de ses collègues se dit «en deuil de Michel Barnier», le précédent locataire de Matignon. Ambiance. Qu’il paraît loin ce mois de septembre, quand les députés LR, réunis pour leurs journées parlementaires en Haute-Savoie, réservaient un accueil enflammé au Savoyard, leur camarade de parti et leur «héros». Pas un applaudissement n’a été lâché, trois mois plus tard dans l’hémicycle, à son successeur François Bayrou. Si le leader centriste espère former un gouvernement cette semaine, Les Républicains (LR) s’interrogent, eux, sur leur éventuelle participation. Soutenir Barnier, vétéran de la vie politique issu de LR, relevait de l’évidence ; épauler le leader centriste, premier allié d’Emmanuel Macron en 2017, est plus délicat.
«Il y a d’un côté une crainte du chaos chez les Français, qui nous invite à la responsabilité. Mais de l’autre côté, le risque