On comprend mieux pourquoi Jordan Bardella fuit ces temps-ci les débats collectifs pour privilégier les interviews en solo ou bien les duels. Depuis le début de la campagne pour les élections européennes du 9 juin, la tête de liste du Rassemblement national (RN), fort de ses 30 % dans les sondages, refuse de se frotter à ses semblables autrement que dans des face-à-face : avant Valérie Hayer le 2 mai, le jeune président de la formation d’extrême droite était ce vendredi 12 avril sur France Inter face au chef de file que se sont donnés les socialistes dans cette élection, Raphaël Glucksmann.
Ultra-favori de ce scrutin, Bardella a travaillé son style : attitude plus calme, voix plus posée, moins hargneux que ce qu’il était lorsqu’il avait pour fonction, au RN, de monter en défense de la patronne Marine Le Pen. Son rôle a évolué : il doit inspirer confiance à l’électeur de droite resté de l’autre côté du barrage, voire à celui qui vote encore socialiste mais que l’«immigration de masse», comme l’a sou