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Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Face à la droite au pouvoir, la gauche ne doit pas se contenter de ressasser sa victoire

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La gauche ne doit surtout pas se replier sur elle-même, comme un mauvais perdant qui n’en finit pas de ressasser sa victoire relative, mais à l’inverse élargir au maximum le socle de ceux à qui elle s’adresse.
Manifestation contre la nomination de Michel Barbier, à Paris, le 7 septembre 2024. (Cha Gonzalez/Libération)
publié le 24 septembre 2024 à 11h18

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Tourner la page ou plutôt en écrire une nouvelle. Alors que le gouvernement Barnier, attelage bancal et fragile entre un macronisme disqualifié par les urnes et la droite la plus réactionnaire, a été nommé samedi soir, le refrain du déni de démocratie, bien réel, ne peut plus être le message principal de la gauche. Pas plus que le fantasme d’une destitution du président de la République, cet objet d’agit-prop dégainé par La France insoumise (LFI) pour surfer sur la disqualification d’Emmanuel Macron aux yeux d’une large majorité de Français, mais qui n’a aucune chance d’aboutir.

C’est au Parlement, plus que jamais le cœur de notre vie démocratique, mais aussi dans le débat public et si besoin dans la rue que la gauche, à la fois dans sa diversité et son unité, doit jouer les premiers rôles. Alors que le RN affirme mettre le gouvernement sous surveillance, pour habiller un très confortable soutien sans participation, le Nouveau Front populaire est incontestablement le premier bloc d’opposition à l’Assemblée. Face à