Comment en est-on arrivé à cette dérive inquisitoriale qui conduira peut-être à la mort politique du parti écologiste alors même que, sur l’état de la planète, ce sont bien les écologistes qui ont eu raison avant tout le monde ? Comment les écologistes qui, là encore, sont précurseurs et avant-gardistes sur la question de l’égalité femmes-hommes en politique et la prise en compte de la réalité de la violence faites aux femmes, comment se sont-ils débrouillés pour se fourvoyer à ce point dans les dérives de l’espionite interne ?
Aux yeux du grand public, EE-LV est une sorte de mouvement politique de quelques milliers de membres, pour la plupart inconnus, qui ne cessent de s’écharper sur leurs statuts internes et se perdent dans une course à la radicalité puriste. Ils avaient pourtant un boulevard parce qu’ils sont dans le sens de l’histoire.
Dérives tragiques
L’historienne Michèle Riot-Sarcey explique que depuis toujours «la liberté aurait dû se décliner dans tous les domaines (politique, social et privé). Or, celle des femmes a été particulièrement négligée». Depuis MeToo, nous assistons à un rattrapage. Pierre Bourdieu soulignait déjà l’existence de la domination masculine qui «inscrit dans la définition de l’être humain des propriétés historiques de l’homme viril, construit en opposition avec le