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Face à Michel Barnier, les députés macronistes ne savent pas sur quel pied bosser

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Malgré les «lignes rouges» brandies par son aile gauche, le groupe Ensemble pour la République, réuni en séminaire ce mardi 10 septembre, ne compte majoritairement pas rendre la vie trop dure au nouveau Premier ministre.

Passation de pouvoir entre Gabriel Attal (à gauche) et Michel Barnier à Matignon le 5 septembre. (Albert Facelly/Libération)
ParJean-Baptiste Daoulas
Journaliste politique
Publié le 10/09/2024 à 15h52

Michel Barnier n’a pas à craindre de jets de tomates cerises pour son «apéritif républicain» avec les députés macronistes ce mardi 10 septembre à 19 heures. C’est un groupe Ensemble pour la République (EPR, nouveau nom de Renaissance) mou comme une motte de beurre hors du frigo qui accueille le Premier ministre choisi par Emmanuel Macron après deux mois de crise politique. Pour la forme, le patron des députés, Gabriel Attal, montre les muscles et demande à Barnier de séduire ses troupes. «On a le droit d’être exigeant : nous avons le droit de dire que notre soutien ne peut pas être tenu pour acquis et qu’il passe par des engagements forts sur notre programme législatif, sur nos idées et sur nos valeurs», a-t-il lancé en ouverture d’une journée organisée à Rosny-sur-Seine (Yvelines), dans le lieu dédié d’ordinaire à des mariages et séminaires d’entreprise. Depuis quelques jours, des élus de l’aile gauche de Renaissance, comme le ministre démissionnaire de l’industrie Roland Lescure dans Libération, posent des lignes rouges, notamment sur l’immigration, pour diss