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Libération
Le billet de Thomas Legrand

Face au blocage politique, un Macron fautif et une gauche pas innocente

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Elections législatives 2024dossier
Le chef de l’Etat, responsable de la crise et de sa durée, dérègle notre démocratie. Mais la gauche contribue à ce mauvais feuilleton en refusant d’acter que, minoritaire, elle ne peut gouverner seule.
Emmanuel Macron, à Paris le 12 août 2024. (Alain Jocard/AFP)
publié le 27 août 2024 à 18h12

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Les responsables politiques de l’ancienne majorité relative comme ceux de la nouvelle majorité très relative font tout à l’envers. Le font-ils exprès ou ont-ils véritablement tous un problème de mœurs démocratique ? Ce n’est pas au président de la République (qui n’est pas responsable devant l’Assemblée) de consulter pour former une majorité, mais plutôt à l’ensemble politique arrivé en tête et qui prétend prendre les commandes à Matignon de se mettre en branle pour créer cette majorité. La gauche ne l’a pas fait. Du haut de ses 28 % et de ses 178 députés, elle a cru pouvoir offrir de diriger avec un gouvernement juste NFP, agrémenté d’un peu de société civile. Une majorité, c’est un nombre de députés suffisant mais c’est aussi, et concomitamment, un gouvernement composé de façon que ce nombre de député se reconnaisse dans l’équipe de l’exécutif.

Respecter la lettre ou l’esprit de la Constitution

Donc si le NFP avait voulu imposer la candidature de Lucie Castets avec quelque crédibilité, encore aurait-il fallu qu’il travaille, ces dernières semaines, à négocier avec d’autres forces politiques, non pas des accords législatifs, éventuels et ponctue