Le nouveau gouvernement de Michel Barnier a beau être le plus à droite depuis le mandat de Nicolas Sarkozy, il n’a pas réussi à convaincre le Rassemblement national. Le parti d’extrême droite, fort de ses 126 députés à l’Assemblée nationale, n’a pas manqué de faire part de son scepticisme dès l’annonce de la nouvelle équipe gouvernementale samedi soir, agitant la menace d’une participation à un vote de censure d’ores et déjà annoncé par la gauche.
«Grande alternance»
Marine Le Pen avait d’ailleurs déjà posé un certain nombre de conditions en début de semaine quant au casting gouvernemental. La députée du Pas-de-Calais avait ainsi menacé de participer à une motion de censure si le désormais ex-ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti était maintenu à son poste ou si son grand adversaire du nord, Xavier Bertrand, obtenait un maroquin.
Le premier à dégainer a été Jordan Bardella sur X. «Ce nouveau gouvernement signe le retour du macronisme par une porte dérobée. Ce que les Français ont démocratiquement sanctionné, à deux reprises, ne peut revenir par de lamentables jeux d’appareils et calculs politiciens», a écrit le président du RN. Avant de conclure en br