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Libération
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Face au gouvernement Bayrou, il est normal que socialistes et insoumis divergent… pourquoi en faire un drame ?

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Il n’y a pas d’un côté «les purs» et de l’autre «les traîtres». Simplement une gauche diverse, plus ou moins adepte de la rupture. Les uns comme les autres seraient bien inspirés de garder en tête que leurs électeurs attendent en premier lieu qu’ils fassent vivre ce qui les rassemble et qu’ils mènent des luttes côte à côte et non face à face.
Olivier Faure et les députés socialistes, à l'Assemblée nationale le 14 janvier 2025, lors de la déclaration de politique générale de François Bayrou. (Albert Facelly/Libération)
publié le 16 janvier 2025 à 12h43

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Comme c’est souvent le cas en politique (et dans la vie), il y a plusieurs façons de décrire la même réalité. Le verre servi aux socialistes par François Bayrou mardi dans sa déclaration de politique générale est-il à moitié vide ou à moitié plein ? Ou même complètement vide, comme le claironnent les insoumis. Ce qui est certain, le patron du PS, Olivier Faure, et le président du groupe à l’Assemblée, Boris Vallaud l’ont d’ailleurs souligné, c’est qu’en l’état, malgré quelques gestes qu’il serait malhonnête de ne pas reconnaître, «le compte n’y est pas» dans la perspective d’une non-censure sur le budget en discussion. L’enjeu des jours et des semaines à venir est précisément de clarifier certains points et d’obtenir plus. Car quelle que soit l’attitude des socialistes, qui se présentent en ordre dispersé, à l’égard de la motion de censure déposée par LFI, les écologistes et les communistes, celle-ci n’a aucune chan