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Sur la scène politique française, il n’y a pas de position plus confortable que celle dont bénéficie et jouit le Rassemblement national dans la France de 2025. L’extrême droite fait la course en tête dans tous les sondages, comme si cela était devenu inévitable, comme si sa victoire était inéluctable, comme si la plupart de ses adversaires s’étaient presque habitués à cette perspective tragique portée par une lame de fond mondiale.
Si les campagnes électorales ont jusqu’à présent toujours été le théâtre d’un sursaut républicain de la part d’une majorité d’électeurs, on a de plus en plus le sentiment qu’une forme de résignation – quand pour certains ce n’est pas une coupable attente – s’est installée chez les principales forces politiques censées lui faire face. Dans les débats, il s’agit moins de réfléchir au meilleur moyen de la faire refluer et de la battre dans les urnes que de se préparer à la façon la plus efficace de la combattre (ou à l’inverse de l’accompagner) une fois