C’est un mirage dangereux de croire que les seuls progrès de la science vont suffire pour limiter à court terme le dérèglement climatique et ses conséquences de plus en plus extrêmes pour l’habitabilité de notre planète. Il est encore pire de le faire croire en connaissance de cause pour esquiver aujourd’hui les gestes qui sauvent, en premier lieu la baisse massive et résolue de la consommation d’énergies fossiles. De nombreux acteurs, économiques ou politiques, brandissent pourtant le fantasme scientiste pour défendre de fait une forme de statu quo, au nom d’une croissance qu’il faudrait quoi qu’il en coûte préserver. Mais l’horloge tourne et certains seuils que les scientifiques pointent comme des paliers irrémédiables sont sur le point d’être franchis.
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La science a évidemment un rôle majeur à jouer dans ce combat contre le dérèglement climatique et notre nécessaire adaptation à ses conséquences, personne ne dit le contraire. Mais d’ici là, en attendant que des solutions vertueuses voient concrètement le jour, une démarche de sobriété doit s’imposer d’urgence aux acteurs les plus polluants, qu’ils soient industriels ou parti