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L’Europe deviendrait-elle un nain politique qui, face au grand vent de l’histoire, face à la possibilité de voir un pays sortir de la nuit autoritaire la plus noire, donne l’impression, par la teneur de ses débats, de se préoccuper surtout de fermer ses frontières ?
Plutôt que de se réunir en urgence pour envisager les moyens d’aider la Syrie à réaliser sa périlleuse transition vers un régime de liberté, plusieurs pays de l’Union semblent surtout occupés à se demander comment se débarrasser de ses réfugiés. Les premiers réflexes des nations, comme des individus, face aux drames des autres révèlent la nature de ces nations et de ces individus. Nos premiers réflexes sont, de ce point de vue, affligeants. Quand l’Europe, havre proclamé de démocratie, voit une nation qui s’ouvre la possibilité, certes fragile et très incertaine, de faire des pas de géant vers un modèle de liberté, même relative, elle donne plutôt à voir sa pusillanimité, sa trouille identitaire…
Mais de quelle avalanche parle donc Bruno Retailleau ?
Alors que, justement, les nouvelles perspectives sont plutôt au retour volontaire de millions de Syriens au pays, les premiers messages envoyés par les forces d’extrême droite gouvernementales (en Autriche ou en Italie)