Les régionales seront chaudes en Occitanie : on pouvait l’imaginer après l’altercation survenue fin mars entre le candidat Les Républicains (LR) Aurélien Pradié et celui du Rassemblement national (RN) Jean-Paul Garraud, à la sortie d’un débat télévisé. Le numéro 3 de LR le sait : face à la gauche sortante, il ne part pas favori. L’homme veut créer son espace par un affrontement frontal avec le RN, auquel il entend disputer le rôle de premier opposant.
Droite contre extrême droite : le face-à-face est brutal, aussi, là où les deux camps sont seuls en présence. C’est le cas dans les conseils régionaux des Hauts-de-France et de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Paca), à la suite des désistements de la gauche en 2015. Leur prochain affrontement y aura des airs de lutte à mort. Ces tensions, pourtant, contrastent avec le discours national de la droite, ou plutôt avec sa grande réserve. D’autant que les programmes n’ont jamais été aussi proches sur les questions culturelles, et leurs électorats si potentiellement poreux. Résultat, si à LR on ne dit jamais de bien du RN, il est rare, désormais, que l’on s’en prenne directement au parti lepéniste.
«Moins indispensables dans ce rôle»
Celui-ci fut à peine évoqué lors des grands rassemblements de La Baule (Loire-Atlantique) et Port-Marly (Yvelines), l’été dernier. Passé la formule rituelle qui veut que LR et RN n’aient «rien en commun», c’est sur Emmanuel Macron que furent portés tous les coups des orateurs. Un procédé justifié par plusieurs cadres du parti. «Tout le m