Emmanuel Macron engage le bras de fer. Face au «choc pour le commerce international» provoqué par le décret américain généralisant des droits de douane d’au moins 10 % sur les importations arrivant aux Etats-Unis et de 20 % pour les produits européens, le Président se dit «décidé à ne pas laisser faire, à nous défendre et nous protéger».
Au lendemain du coup de massue infligé par Donald Trump, l’Elysée a monté en urgence mercredi une réunion de crise avec les représentants des filières les plus exportatrices et particulièrement touchées (aéronautique, chimie, industrie, agriculture et viticulture, automobile, luxe…). Loin de les rassurer, Macron brosse un tableau sombre du chamboule-tout commercial, s’inquiétant d’un «impact massif [qui] va toucher tous les secteurs». D’autant qu’il entrevoit «les conséquences indirectes de ces mouvements» : aussi frappés, les pays d’Asie pourraient «rediriger leurs flux vers l’Europe». Et parmi les secteurs encore exemptés, l’exécutif craint de nouvelles mesures