Pour ne rater aucun billet de Jonathan Bouchet-Petersen, inscrivez-vous aux newsletters de nos chroniqueurs politiques
Quand un fait divers survient, le commentaire politique intervient illico, devançant bien souvent les conclusions de l’enquête. Parfois sans attendre que les faits soient pleinement établis, chacun ou presque se sert du drame pour nourrir un discours politique écrit d’avance. C’est un problème. Ces derniers jours, deux actualités dramatiques sont venues illustrer cette dynamique toxique. D’abord, l’agression raciste dont Mourad, un jardinier, a été la cible vendredi 17 novembre dans le Val-de-Marne et qui l’a laissé gravement blessé à la gorge. Mais aussi l’expédition qui a visé dans la nuit de samedi à dimanche une fête de village à Crépol (Drôme), où un jeune de 16 ans a été tué au couteau tandis que plusieurs personnes ont été blessées.
S’ils n’ont rien à voir entre eux, ces deux drames ont donné lieu à une forme de collision. Avec la tentation chez ce