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Libération
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Face aux faits divers, les (ir)responsables politiques en roue libre

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Dans la Drôme et le Val-de-Marne, deux actualités dramatiques ont suscité une avalanche de récupération et de généralisation de la part de nos élus. Indigne, navrant et imprudent.
A Crépol, dans la Drôme, un adolescent de 16 ans a été tué dans une rixe en marge d’une fête de village, dans la nuit de samedi à dimanche 19 novembre. (Stéphane Marc/Le Dauphiné Libéré.MAXPPP)
publié le 21 novembre 2023 à 13h03

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Quand un fait divers survient, le commentaire politique intervient illico, devançant bien souvent les conclusions de l’enquête. Parfois sans attendre que les faits soient pleinement établis, chacun ou presque se sert du drame pour nourrir un discours politique écrit d’avance. C’est un problème. Ces derniers jours, deux actualités dramatiques sont venues illustrer cette dynamique toxique. D’abord, l’agression raciste dont Mourad, un jardinier, a été la cible vendredi 17 novembre dans le Val-de-Marne et qui l’a laissé gravement blessé à la gorge. Mais aussi l’expédition qui a visé dans la nuit de samedi à dimanche une fête de village à Crépol (Drôme), où un jeune de 16 ans a été tué au couteau tandis que plusieurs personnes ont été blessées.

S’ils n’ont rien à voir entre eux, ces deux drames ont donné lieu à une forme de collision. Avec la tentation chez ce