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Enquête

Fausses preuves pour emploi fantôme : nos nouvelles révélations sur Jordan Bardella

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«Libération» publie de nouveaux éléments démontrant que l’actuel président du parti d’extrême droite a forgé de fausses preuves pour se disculper dans l’affaire des assistants fictifs du RN.
En haut, le montage réalisé grâce aux fausses preuves de travail. En bas, autographe de Bardella sur une affiche pour les européennes. (DR)
publié le 5 octobre 2024 à 7h00

L’actuel président du RN, Jordan Bardella, a-t-il truqué près de 1500 pages de documents pour maquiller l’emploi fictif qu’il a occupé en 2015 au Parlement européen ? Après de premières révélations, publiées en septembre, Libération a eu accès à de nouvelles pièces, bien plus nombreuses et toujours aussi incriminantes pour Bardella, qui n’est pourtant pas concerné par le procès en cours visant le RN et nombre de ses cadres, dont Marine Le Pen.

Ces 1 500 pages ne sont pas le genre de faux qu’on bidouille sur un coin de table : imprimé, le dossier est épais de 12 cm de haut et pèse dans les 5 kilos. Il s’agit, pour une grande partie, d’une revue de presse, classée en 18 chapitres, pour autant de semaines, de mi-février à juin 2015, signés à chaque fois par Jordan Bardella.

On peut y lire «revue de presse pour JF Jalkh», le nom de famille du député européen auquel était rattaché Bardella, à l’époque où il était censé travailler pour lui. Ce qu’il n’a, semble-t-il, jamais fait. Ou bien tard… Les faux documents consultés par Libération n’ont pas été réalisés en 2015, quand le jeune homme était alors en contrat, mais plus de deux ans après, en 2017, pour attester a posteriori, et faussement, de son prétendu travail.

A l’époque, l’enquête de la justice sur les assistants parlementa