On a connu l’homme bien plus modéré. Interrogé mercredi matin sur les attaques de Jean-Luc Mélenchon contre l’éditorialiste de LCI, Ruth Elkrief, Gérard Larcher a dit tout le bien qu’il pense du leader insoumis. «Ferme ta gueule !» dirait le président du Sénat à son ancien camarade de banc du palais du Luxembourg s’il venait à le recroiser. «Je l’ai réécouté trois fois…» n’en revient pas un ministre croisé à l’heure du déjeuner qui a cru à «un deep fake».

Pour «quelqu’un qui a des millions d’abonnés sur X [anciennement Twitter, ndlr] et qui se comporte de cette manière […] sa parole crée un brasier qui peut enflammer, diviser», a insisté Larcher pour qui, plus largement, Mélenchon s’est carrément «mis en dehors de l’arc républicain». Le triple candidat à la présidentielle «montre du doigt» Ruth Elkrief, «et on voit bien avec quelle allusion derrière», a ajouté Larcher, alors que l’ancien socialiste est régulièrement accusé de flirter avec l’antisémitisme depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre dans le Sud d’Israël.

L’insulte du président du Sénat est applaudie à droite mais provoque, à gauche, une vague de soutiens plus ou moins fermes en faveur de l’insoumis avec qui, beaucoup, ont pris leurs distances. «Quand Gérard Larcher dit “ferme ta gueule”, des commentateurs disent que c’est une clarification. Si c’était Jean-Luc Mélenchon qui l’avait dit je ne suis pas sûr que l’on aurait entendu la même chose, dénonce le député G