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«Flic», «confession juive», «sourd» : les fichiers trop informés d’Eric Ciotti sur des Niçois influents

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«Libération» a pu consulter des très intrusives bases de données entretenues par l’équipe du député. Signalées à la justice par un lanceur d’alerte, elles ont donné lieu à des perquisitions ce mardi 12 août.
Eric Ciotti à l'Assemblée à Paris le 17 décembre 2024. (Denis Allard/Libération)
par Mathilde Frénois, correspondante à Nice
publié le 12 août 2025 à 17h33

On savait qu’Eric Ciotti maniait les fichiers de ses adhérents à la perfection. Ces tableaux Excel avec le nom et le prénom, l’adresse et le numéro, servent à identifier les proches et les moins proches, à rameuter les militants aux meetings par mail ou à remobiliser les troupes par SMS. Mais le patron du petit parti UDR, allié au RN et probable candidat à la mairie de Nice face à son ennemi Christian Estrosi, a peut-être franchi une ligne, avec des carnets d’adresses aux fâcheuses allures de fichage.

Sur plusieurs documents sont en effet mentionnées «l’appartenance religieuse ou ethnique», «la situation de handicap» et «la situation financière ou patrimoniale» des personnes recensées, dénonce un lanceur d’alerte dans un signalement au titre de l’article 40, déposé avant l’été auprès du procureur de la République de Nice pour «ficha