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Interview

Français binationaux ciblés par le RN : «Une cassure très forte dans l’histoire de la République française»

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Jordan Bardella veut interdire certains postes «stratégiques» aux Français détenteurs d’une autre nationalité. Pour «Libération», Paul Cassia, professeur de droit public à Panthéon-Sorbonne, analyse cette mesure portée par le Rassemblement national et expose ses limites.
L'ancienne ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem, à Grenoble, le 4 février 2020. (Pablo Chignard/Libération)
publié le 3 juillet 2024 à 18h28

Détaillé lundi 24 juin par sa tête d’affiche et candidat à Matignon, Jordan Bardella, la mesure du programme du Rassemblement national d’interdire certains postes «stratégiques» aux Français binationaux est présentée comme un texte censé «protéger» la France des risques «d’ingérence». De quoi faire sauter quelques digues. Le 27 juin, le candidat Roger Chudeau qui lorgne sur le ministère de l’Education jugeait que c’était une «erreur» que Najat Vallaud-Belkacem, franco-marocaine, ait été à ce poste de 2014 à 2017, soulignant que «les postes ministériels doivent être détenus par des Franco-Français». Depuis, Jordan Bardella a vite cherché à minimiser son projet concernant les binationaux, préférant désormais évoquer une mesure «anecdotique» et «symbolique», visant «quelques postes éminemment stratégiques» liés à la «sécurité ou la défense», dont la liste serait définie ultérieurement par décret. Pour Libération, Paul Cassia, professeur de droit à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, franco-libanais, analyse cette mesure et montr