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Rétropédalage

François Bayrou à Matignon et à la mairie de Pau : un nouveau recul de la moralisation de Macron

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Cumul des mandatsdossier
Devant le conseil municipal de Pau, lundi 16 décembre, le Premier ministre, François Bayrou, s’est exprimé en faveur de la fin du non-cumul des mandats. En 2017, Emmanuel Macron et lui voulaient interdire aux ministres de rester maires dans une loi de «moralisation de la vie publique». Un concept malmené depuis en macronie.
Le candidat Emmanuel Macron le 17 avril 2017 à Paris. (Marc Chaumeil/Libération)
publié le 17 décembre 2024 à 19h12

La mise en scène était belle. Le 15 septembre 2017, encore jeune et fringuant, le nouveau président de la République signait les textes de moralisation de la vie politique devant les caméras. Derrière lui, Nicole Belloubet, la ministre de la Justice qui avait succédé, trois mois plus tôt, à François Bayrou place Vendôme. C’est lui qui avait dessiné le premier jet du projet de loi de moralisation de la vie publique, qui contenait alors un volet sur le non-cumul pour les ministres. Il proposait d’inscrire dans la loi ce qui était une coutume introduite par Lionel Jospin en interdisant formellement aux ministres d’exercer des fonctions exécutives locales.

Finalement, cette double casquette est restée autorisée. Lundi 16 décembre, François Bayrou, fraîchement nommé Premier ministre, a donc pu rester maire et présider le conseil municipal de Pau. De