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Il se dit que François Bayrou y croyait. Le fameux «trou de souris» pouvait être élargi et devenir un passage praticable. «Ça pouvait le faire», disait-il. Le Premier ministre comptait sur la puissance de son discours, sur le poids des mots dramatiques et la cohérence de celui que les Français connaissent depuis des décennies comme le parangon du sérieux budgétaire. Maintenant que nous sommes devant le «mur de la dette», les Français et une partie suffisante de leurs représentants au Parlement se rendraient bien à l’évidence.
Bref, François Bayrou croyait au caractère performatif de sa parole, c’est-à-dire à sa capacité à changer l’équation politique par son seul discours, sans rien plus céder sur le fond que la promesse d’une future négociation