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François Bayrou, quelle tactique pour ne pas «refaire une Barnier»?

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Le Premier ministre poursuivra ce lundi 16 décembre les rendez-vous lui permettant de composer son «gouvernement de personnalités». Mais le maintien du LR Bruno Retailleau à l’Intérieur constitue déjà un «casus belli» pour la gauche.
Le nouveau Premier ministre, François Bayrou, le vendredi 13 décembre 2024 à l'Hôtel Matignon, lors de la passation de pouvoir. (Albert Facelly/Libération)
publié le 15 décembre 2024 à 21h16

François Bayrou et Michel Barnier partagent la même année de naissance, 1951, la même inclinaison pour les montagnes et une arrivée à Matignon sans majorité à l’Assemblée. Comme Michel Barnier, François Bayrou devra d’urgence faire voter les textes budgétaires, auxquels se substitue provisoirement la loi spéciale, pour la première fois depuis 1979. Comment y parviendra-t-il sans se faire aussitôt censurer, «refaire une Barnier», selon l’expression en vogue dans le camp présidentiel. L’une de ses membres veut croire que les oppositions hésiteront cette fois avant d’appuyer sur la gâchette : «Barnier a essuyé les plâtres. Une deuxième censure est plus difficile car cela devient associé à une notion de bordélisation, dans un contexte différent puisque l’agence Moody’s a dégradé vendredi la note de la France.» Compagnon de route de Bayrou, l’ancien député Jean-Louis Bourlanges défend «son image d’homme de compromis, de négociateur», ajoutant qu’on «ne peut bâtir quoi que ce soit si on ne part pas d’un d