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Libération
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

François Bayrou s’en va, et c’est d’abord de sa faute

Par son hara-kiri politique, le Premier ministre voulait marquer les esprits. Ce sont surtout ses confondantes erreurs dont on se souviendra.

François Bayrou, à l'Assemblée nationale, à Paris, le 8 septembre 2025. (Denis Allard/Libération)
Publié le 08/09/2025 à 19h06

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Il voulait faire de ce vote de confiance un point d’appui, cela s’est avéré un point de blocage et l’occasion d’un point final pour son bail à Matignon. Durant les neuf mois qu’il a passés comme chef du gouvernement, François Bayrou a tout loupé ou presque. Convaincu d’être le seul suffisamment responsable pour se hisser à la hauteur de la situation, le Premier ministre a brillé par une forme de suffisance fort peu mobilisatrice, et même très agaçante. Son intense tournée médiatique de ces derniers jours, où il a saturé l’espace médiatique jusqu’à la nausée, en aura été l’ultime illustration. Tout comme le dernier discours de politique générale qu’il a prononcé ce lundi 8 septembre devant l’Assemblée nationale.

Persuadé que la vérité n’est que de son côté, et convaincu, surtout, d’avoir la capacité d’embarquer les Français derrière lui pour faire pression sur les groupes politiques, le Béarnais n’aura réussi ni l’un ni l’au