Têtu, François Bayrou ? S’il y a un sujet que le Béarnais a toujours porté, c’est bien la défense du scrutin proportionnel pour les élections législatives. Infatigable avocat de ce mode de scrutin, le successeur de Michel Barnier à la tête du gouvernement en avait fait une condition pour rallier Emmanuel Macron en 2017. «Il faut un changement pour notre démocratie pour que le pluralisme soit enfin respecté au sein de notre vie publique et au sein du Parlement, plaidait à l’époque le maire de Pau. Je n’accepte pas que les deux tiers des Français n’aient aucune représentation.» L’absence de majorité absolue à l’Assemblée depuis les législatives de 2022, puis son morcellement en trois blocs renforcé par le scrutin de juillet dernier, l’ont conforté dans sa conviction. Trouvera-t-elle pour autant un débouché, une fois son promoteur à Matignon ?
Disséquant le blocage parlementaire post-dissolution, François Bayrou défendait cet été encore sa marotte institutionnelle, un moyen de sortir de la logique de «conflit» du scrutin majoritaire. La proportionnelle «oblige des gens qui n’ont rien en commun, dont les orientations politiques et philosophiques sont opposées,