La cour d’appel de Paris a condamné ce lundi François Fillon à quatre ans de prison dont trois avec sursis, 375 000 euros d’amende et 10 ans d’inéligibilité dans l’affaire des soupçons d’emplois fictifs qui avait explosé avant l’élection présidentielle de 2017. Une peine moins lourde que celle de cinq ans dont deux ferme infligée en première instance. Ses avocats ont fait savoir en début d’après-midi que l’ex-Premier ministre se pourvoyait en cassation. Son épouse Pénélope Fillon, ainsi que son ancien suppléant, Marc Joulaud, condamnés respectivement à deux et trois ans de prison avec sursis, vont aussi former des recours devant la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire.
François Fillon, 68 ans, et Penelope Fillon, 66 ans, qui contestent depuis l’origine tout emploi fictif, n’étaient pas présents au prononcé de la décision ce lundi, pas plus que l’ancien suppléant du premier au poste de député dans la Sarthe, Marc Joulaud, 54 ans. Reconnus coupables en première instance, les trois prévenus étaient rejugés pour détournement de fonds publics, complicité ou recel de cette infraction notamment, concernant trois contrats d’embauche de Penelope Fillon comme assistante parlementaire entre 1998 et 2013.
En première instance, le 29 juin 2020, le locataire de Matignon de 2012 à 2017 avait été condamné à cinq ans d’emprisonnement dont deux ans ferme, 375 000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité, pour détournement de fonds publics, complicité et recel d’abus de biens sociaux. Sa femme s’était vue infliger trois ans d’emprisonnement avec sursis, 375 000 euros d’amende et deux ans d’inéligibilité, et Marc Joulaud trois ans avec sursis, 20 000 euros d’amende avec sursis et cinq ans d’inéligibilité.
En novembre, cinq ans de prison dont un ferme avaient été requis à l’encontre de l’ex-Premier ministre. Hormis cette peine de prison, aménagée en détention à domicile avec bracelet électronique, l’accusation avait aussi demandé 375 000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité. A l’encontre de Penelope Fillon, il avait été requis deux ans de prison avec sursis, 100 000 euros d’amende et deux ans d’inéligibilité, et contre son ancien suppléant Marc Joulaud, 54 ans, trois ans de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité.
Mis à jour à 16 heures avec le pourvoi en cassation de François Fillon.