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Le billet de Thomas Legrand

François Hollande 2027 et le syndrome Casimir

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Un come-back de l’ancien président socialiste ? Trop politique pour démentir l’idée, l’intéressé est sans doute aussi trop lucide pour y croire tout à fait.
François Hollande à Paris, le 14 février. (Albert Facelly/Libération)
publié le 5 mars 2024 à 7h04

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La petite musique monte. François Hollande penserait à son retour. Et si c’était lui ? Après tout, l’histoire lui donne raison sur certains points cruciaux : la Russie, par exemple. En 2014, François Hollande fut celui qui avait refusé, sous la critique virulente de Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et son prédécesseur Nicolas Sarkozy, de livrer les navires de guerre Mistral que la Russie avait commandés à la France. Que dirait-on aujourd’hui si des navires de fabrication française croisaient en mer Noire pour faire la guerre à l’Ukraine ? François Hollande est aussi celui qui, face à l’emprise russe sur la Syrie, avait voulu que les Occidentaux répliquent à l’armée de Bachar al-Assad, en 2015, après l’utilisation par Damas et Moscou, d’armes chimiques contre ses opposants. Il n’avait pas été suivi par Barack Obama.

Son bilan, alors que la gauche en 2012 avait tous les pouvoirs (Elysée, Parlement, régions, départements, la plupart des grandes villes), est jugé largement décevant par un électorat de gauche qui, majoritairement à la fin de son mandat, plébiscitait cependant une candidature Macron. Chercher la rationalité des comportements électoraux est un exercice de psychologie collective impraticable. François Hollande avait, en 2017, fait preuve d’une rare lucidité en considéra